Des actions aussi variées que pertinentes
1. Valoriser les ressources et réduire les déchets
L’une des premières préoccupations des collectifs citoyens consiste à réévaluer notre manière de consommer et de gérer nos déchets. Des projets de compostage collectif ont ainsi fleuri dans plusieurs villages, répondant à l’enjeu grandissant de réduction des déchets organiques. À Montignac-Lascaux, un petit groupe d’habitants a mis en place des composteurs partagés dans leur quartier. Résultat : en deux ans, près de 15 tonnes de biodéchets ont été détournées de la poubelle et valorisées par compost, selon leurs propres suivis.
D’autres collectifs s’attaquent au gaspillage alimentaire. À travers des initiatives comme les magasins « anti-gaspi », certains villages périgourdins, inspirés d’expériences comme celles des épiceries solidaires ailleurs en France, redistribuent des produits alimentaires invendus à prix réduits ou en dons.
2. Repenser l’énergie et agir pour une autonomie locale
La Dordogne compte également des citoyens engagés pour une transition énergétique durable. À Bars, un habile projet de coopérative énergétique appelée « Soleil Partagé » voit le jour en 2020. Ce collectif rassemble 120 personnes qui ont cofinancé l’installation de panneaux solaires sur les toits de bâtiments publics et agricoles. Depuis leur mise en place, ces installations couvrent les besoins énergétiques de plusieurs dizaines de foyers.
De tels projets coopératifs favorisent une réponse locale aux enjeux énergétiques globaux, tout en sensibilisant les habitants à leur consommation et au potentiel des énergies renouvelables.
3. Sensibiliser à la biodiversité et la préservation des écosystèmes
La protection de la biodiversité constitue une autre mission de nombreux collectifs. À Campagne, le collectif « Autour des rivières vivantes » milite pour une gestion concertée des cours d’eau. Ils organisent des sorties découvertes, où des biologistes locaux expliquent l’importance des zones humides pour préserver les espèces et combattre les effets du dérèglement climatique. Une sortie nocturne sur les bords de la Vézère peut ainsi devenir une leçon de vie collective, ravivant notre lien à la nature.
Enfin, plusieurs initiatives se penchent sur la création de refuges pour les pollinisateurs, comme les abeilles, essentielles à nos écosystèmes. Le collectif des « Jardins Perdus » propose d’installer des zones en friche dédiées aux abeilles sauvages, une idée qui se répand dans plusieurs communes du département.